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CHRONIQUES D'UN AGE DE POUSSIERE

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Les souvenirs ne sont pas, hélas ! faits uniquement d'évocations tendres et poétiques. Elles englobent aussi des passages d'une dureté extrême, d'autant plus insupportables qu ils ont été vécus par un enfant et revécus par un adulte qui porte encore et toujours les stigmates des injustices, des brutalités auxquels il a assisté ou qu'il a endurées lui-même. Si l'évocation de ce passé récent se caractérise par un aspect de décousu c'est que l'auteur n'a pas voulu présenter à un lecteur potentiel un roman bien ficelé qui obéit en tous points aux règles du genre. Les souvenirs s'égrènent au hasard des jours, au hasard des états d'âme. Ils apparaissent un peu comme s'ils étaient portés par le goût de la madeleine de Proust et s'imposent à l'esprit de celui qui les transforme en mots, l'auteur, en l'occurrence. Et les mots, en sortant, blessent la mémoire et mettent la sensibilité à vif, mais ils libèrent l'esprit et éclairent les sentiers tortueux d'une vie, d'un destin. Quant à la violence de certains passages, elle ne retrace, en fait, que la violence d'une société qui vit dans la misère, l'hypocrisie et la négation de l'individu. Cette société qu on dit tolérante et solidaire n'est en réalité qu'une jungle où l'homme bafoue la femme, où le riche vit en sangsue sur le corps du pauvre, où l'homme de religion s'octroie tous les droits même celui d'abuser de ceux qui n'ont aucun moyen de se défendre. En parler est un tabou, un tabou qui pourrait déboucher sur le bannissement, sur l'anathème, sur l'apostasie. Il a pris le risque d'en parler, car il est persuadé qu'il faut abolir les tabous et libérer les consciences et la parole.

Arabesque